Case à Pain, la boulangerie à l’heure du développement durable

► Pouvez-vous nous expliquer votre démarche ?
La démarche RSE est un long processus que je n’ai pas forcément formalisé mais qui s’est avéré évident et s’est imposé de lui-même, au fur et à mesure. Dès 2002, je travaillais déjà avec un meunier local de Signy-l’Abbaye (farine sans additif) et la certification bio est arrivée en 2007. Au sein du Centre des jeunes dirigeants, en 2005, on évoquait déjà le développement durable et en 2020, grâce à la CCI Grand Est, j’ai pu profiter du dispositif « parcours sourcing durable » et suivre des ateliers autour des achats responsables et de l’économie locale.

► Qu’avez-vous mis en valeur pour séduire le jury du concours ?
Notre politique locale et durable d’approvisionnement et de traitement des déchets a été déterminante, notre empreinte carbone étant très réduite. Nous avons par exemple remplacé les ovoproduits (NDLR : produit obtenus à base d’oeufs) par des oeufs coquilles, les briques de lait par des  seaux de 10 litres de lait frais vendus par une laiterie ardennaise et un producteur marnais nous livre des pommes tous les 10 jours. Les  emballages plastiques ont quasiment disparu, nous consignons les bocaux en verre, proposons des sets de couverts en inox et compostons nos déchets végétaux. Nous comptons aussi 15 apprentis en permanence dans l’équipe à qui nous proposons ensuite des CDI : 30% de l’effectif en est issu.

► Quels conseils donneriez-vous à d’autres dirigeants d’entreprises hésitant à emprunter la même voie ?
Aucune entreprise ne doit se sentir exclue de cette démarche, les petits pas de chacun d’entre nous sont nécessaires et un autodiagnostic montre souvent que la démarche est déjà engagée.